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10 juin 2007

Boulevard de l'ennui

J'étais bien conscient d'assister à une 'farce', car c'étaient les mêmes mots que Tarantino himself employait à Cannes pour parler de son nouveau film, Boulevard de la mort. Inconditionnel de Pulp Fiction, et de Kill Bill (mais déjà un peu moins du deuxième volume), c'est donc tout naturellement que je me suis rué dans une salle obscure, presque prêt à livrer une critique de toute façon positive, car quand c'est Tarantino, c'est bien.
Alors on sourit au premier tiers, car voir Kurt Russel (New York 1997 qui s'en souvient?!) est toujours un grand moment, et il y a évidemment un grand clin d'oeil adressé à l'ensemble de sa carrière en série B. D'ailleurs, cette "farce" est un hommage à ces films.
Le premier tiers, donc. Ca parle beaucoup, avec quelques répliques qui font mouche. Les plans sont beaux, très beaux, comme d'habitude chez notre serviteur. Au bout d'une vingtaine de minutes, on a enfin un peu de gore, du moins du repoussant. Ensuite, c'est simple, ça parle, ça blablate. Et j'ai fini par décrocher, car quand je regarde un film et que je ne cesse de tourner la tête un peu partout c'est que ce qu'il y a sur la toile ne me captive pas. La fameuse course poursuite a enfin lieu, mais là encore, sans très grande surprise. Même les BO du film ne sont pas marquantes.
Finalement, goût très amer au sortir de la salle, qui s'est vidée peu à peu de ses convives au fil des minutes.
S'il s'agissait d'une farce, alors oui, il s'agit bien d'une bonne blague! Mais une blague où on ne rigole pas et pendant laquelle ça traîne, mais alors ça traîne en longueur, et bien même si c'est Tarantino, on a envie de filer en douce et de trouver quelque chose d'autre à faire après histoire de rattraper la qualité de la soirée passée. Car on ne comprend même pas pourquoi le brave Kurt veut tuer ces demoiselles. D'ailleurs, pendant toute la séance, je me disais, non, c'est Tarantino, à la fin tout va s'éclaircir, avec des flashbacks, des bains de sang, on va tout piger, ça va être complexe, mais on va piger. Puis rien. Après l'ennui, rien. Rien.

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